Tout cultivateur de Cannabis outdoor connaît ce sentiment de panique lorsqu’un visiteur inattendu s’installe sur les plantes. Souvent la preuve est visible grâce à un problème de feuillage : décoloration, minuscules trous ou entailles en surface. C’est le constat, un peu amer, qu’un ravageur sait apprécier ses proies.
Premièrement, si l’attention aux plantes est régulière, il y a de grandes chances pour que l’attaque soit perçue dès les premiers signes, ce qui implique une forte probabilité de régler le problème. Secondement, pas de précipitation intempestive vers les produits chimiques (même étiquetés ‘sains’). Car s’ils proposent une solution facile, rapide et efficace, ‘gazer’ les plantes n’est toutefois pas une solution recommandable. Le credo chez Paradise est de cultiver aussi biologiquement que possible. De nombreux répulsifs ont des composants volatiles et/ou systémiques et personne ne veut être en contact avec un produit toxique. D’autant plus s’il est possible de se tourner vers des solutions naturelles.
Travailler avec la Nature
L’une des difficultés majeures à cultiver en plein-air, est l’obligation de s’adapter à ce que la Nature propose. Sur ce point, l’indoor semble avantagé : un environnement contrôlé est normalement plus facile à gérer. D’un autre côté, un ravageur en espace clos peut être très préoccupant car il est coincé mais il a plein de petits recoins où se cacher. Dans la nature, même si les visites des insectes sont plus communes, avec une bonne gestion, elles ne sont pas autant dévastatrices qu’on le suppose.
De nombreux journaux de cultures relatent des plantations ayant survécues aux attaques d’araignées rouges, en conditions de sècheresse estivale, et donnant quand même de bonnes récoltes. Une des raisons est le choix de génétiques portant des qualités intrinsèques de résistance aux nuisibles, des variétés comme Spoetnik #1, Original White Widow et Durga Mata . Une autre est de travailler de concert avec la Nature.
Avec l’arrivée d’un ravageur, identifié grâce à une loupe (aussi utile pour évaluer les dégâts), il est indispensable de démarrer la lutte biologique rapidement. Il existe pléthore d’insectes prédateurs prêts à se régaler de ces hôtes parasites. Parfois, à la reception des petites enveloppes où les féroces justiciers sont quasiment imperceptibles, on peut se questionner sur l’efficacité de la méthode mais une fois la chaîne alimentaire actionnée et soutenue, l’envahisseur ne fait pas long feu…
Il est important ici de noter que même si les prédateurs n’éliminent pas complètement les ravageurs, ils mèneront une guerre sans merci, empêchant l’attaque de s’étendre et d’être fatale pour les plantes. Il existe de nombreuses compagnies offrant des solutions naturelles. Certaines sont préventives, très utiles en cas de problèmes revenant chaque saison, d’autres sont des traitements réactifs.
Trois Ravageurs Communs et leurs Prédateurs Naturels
Voici les nuisibles les plus communs et les solutions naturelles proposées pour les contrôler et avoir des plantes saines.
Les Aphides, autrement dit les pucerons, sont un problème international dans la culture du Cannabis. Ils se régalent du jus des feuilles causant blessures et décoloration, pouvant potentiellement induire des soucis d’infection aux endroits endommagés. Les parfaits prédateurs sont l’l'Aphidius et l'Aphidolete , leurs ennemis naturels.
Les Thrips sont d’apparence jaunes/blancs et minuscules. Ils affectent la plante en aspirant la sève des feuilles. Pour s’en débarrasser, il vaut mieux appeler la cavalerie avec le grand prédateur en costume rouge et noir, amie porte-bonheur de tous: Amblyseius cucumeris, la coccinelle.
L’ Araignée Rouge, se nourrissant également de la sève, marbre les feuilles et entraine leur perte. Si une colonie s’installe, des toiles apparaissent sur la plante, et là il est très tard pour agir. Introduire au plus tôt un prédateur naturel permet d’éviter ou de contrôler l’invasion. Le Phytosejulus persimilis est une solution efficace.
La meilleure façon d’éviter tout problème de ravageur est évidemment de bien observer les plantes, d’être vigilant et de faire attention aux premiers signes indiquant que quelque chose ne va pas. Pour cette tâche, une loupe ou un microscope est un outil essentiel car certaines bébettes sont vraiment très petites. Au plus tôt sont vus les insectes nuisibles , au mieux la nature peut aider à gérer la situation.